ATELIER (MOTOCO)
BÂTIMENT 75
13 RUE DE PFASTATT
68200 MULHOUSE
anne.immele@gmail.com
+33 6 99 73 81 80
Memento Mori
But the Clouds
Ein See ist immer ganz in der Naehe
L'Agrandisseur
Biennale Photo de Mulhouse

MELITA / Exhibition

ENG : Anne Immelé’s project ‘Melita, refuge’ (2022-2023) started in Malta during her visits to different caves around the Islands, when she came across traces of Phoenician civilisations in the wider contemporary context of an active migratory crisis. Since ancient times, human beings have sought refuge as a critical component for survival. The notion of refuge is especially anchored culturally in the history of Malta, whose Catholicity is also rooted in the biblical tale of Saint Paul’s shipwreck and his finding shelter in a cave on the island.

From the Maltese Islands, Immelé travelled to Sicily & Tunisia to contemplate contemporary migratory routes across the Mediterranean Sea, engaging in a poetic association with the voyages of the Phoenicians in antiquity. The Phoenicians, merchant conquerors who established bases in various Mediterranean civilisations, established a documented network of routes throughout this body of water between 1200 - 300 BC.

The installation presents an array of polyphonic stories interfacing disparate voices and routes in the Mediterranean space and time. This juxtaposition of ancient routes of commercial conquest with contemporary migratory ones brings forth poignant shared narratives, enabling also fresh perspectives of the present.

Her photos are rooted in the geo-political complexity of the contemporary migrant condition but distinguish themselves from a work of reportage by inviting a broader temporal and geographical perspective. As a body of work in its totality, ‘Melita, refuge’ then effectively proposes its own personal, political and poetic trajectory.

FR : Le projet d’Anne Immelé “Melita, מלט†—mltִ, refuge” (2022-2023) a débuté à Malte, avec les visites de la photographe de différentes grottes de l’île, à la recherche de traces de la civilisation phénicienne, dans le plus ample contexte contemporain d’une crise migratoire active. Depuis l’antiquité, les êtres humains ont cherché refuge comme geste essentiel de survie. Culturellement cette notion est particulièrement enracinée dans l’histoire de Malte, dont le catholicisme est fortement lié au récit biblique du naufrage de Saint Paul, qui trouva refuge dans une grotte de l’île. Depuis les îles maltaise, Immelé s’est ensuite rendue en Sicile et en Tunisie, suivant les routes migratoires contemporaines à travers la Méditerranée, les associant poétiquement aux voyages des Phéniciens de l’Antiquité. Les Phéniciens, pour des raisons commerciales, fondèrent de nombreux comptoirs sur tout le pourtour méditerranéen. Ce réseau documenté de routes maritimes s’établit entre 1200 et 300 av. JC. Anne Immelé a photographié les grottes phéniciennes maltaises, des restes de temples puniques, des sites archéologiques puniques comme l’île de Mozia (Sicile), Kerkouane et Carthage (Tunisie), mettant en évidence leurs caractéristiques minérales et leur atemporalité. En écho, ses portraits de réfugiés subsahariens transmettent l’éphémère des parcours d’une vie humaine. La juxtaposition de ces routes —celles antiques de conquête commerciale et celles contemporaines migratoires— fait émerger de touchants récits partagés, ouvrant aussi de nouvelles perspectives sur le présent. Les photographies d’Anne Immelé puisent dans la complexité géopolitique de la condition migratoire contemporaine, mais se distinguent du reportage en invitant à une perspective temporelle et géographique plus ample. Comme corpus d’oeuvres, “Melita, מלט†—mltִ, refuge” englobe trajectoires personnelles, politiques et poétiques. Le titre du projet photographique reflète également la complexité des migrations humaines. “Melita, מלט†—mltִ, refuge” rassemble différentes langues qui reprennent une signification spécifique dans le contexte du projet. Melita est la traduction latine et arabe du nom de Malte. L’étymologie du toponyme de l’île et de l’archipel maltais est inconnue, à tel point que les spécialistes donnent des explications para—étymologiques, faute de documents pour étayer les différentes hypothèses. Le mot Malte pourrait dériver du grec Meli qui signifie «miel» —l’apiculture sur la petite île méditerranéenne étant déjà pratiquée par les Phéniciens— mais aussi du mot phénicien Malit, qui signifie littéralement «montagne», ou encore de l’hébreu Malet ou du phénicien Maleth, tous deux traduits par «refuge», «abri», «asile , une hypothèse manifestement liée à la position géographique de l’île. Quant à מלט†—mltִ, les deux mots signifient «Malte», l’un étant la transcription en hébreu, le second en maltais ancien. L’histoire de Malte est depuis longtemps étroitement liée aux migrations en raison de sa position stratégique en Méditerranée, ce que le travail d’Anne Immelé développe de façon complexe et multilingue.
Supported by Centre national des arts plastiques (National Centre for Visual Arts), France MaltaBiennale.art 2024, Stimultania France, Embassy of France Malta, EgliseArt Palermo, French Institut Palermo, French Institut Tunis, Jaou Tunis. Production Silver gelatin Prints by Anne Immelé Mounting and framing by Sophie and Laurent Weigel, Le Réverbère, Motoco Showcases designed by Tom Van Malderen //// Thanks to In Malta: Nigel Baldacchino, Sofia Baldi Pighi, Daniel Azzopardi, Tom Van Malderen, Noura Abdelhafidh, Rachel Baldacchino, Katie Sims, Hadia Bashir, Habtom Tsigehans (Spark 15), Noah Fabri, Aidan Celeste, Marine Debliquis, Laura Besançon. French Ambassy in Malta : Mme l'ambassadrice Agnès Von Muhll, Renaud Lallement. In Palermo: Eric Biagi, Judith Teslault, Iolanda Carollo In Tunis: Fanny Rolland, Sofiane Feki, Youssef from Dar Meso In France: Pascal Beausse, Céline Duval
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